MARQUEE A VIE
Emelie Schepp

Harper Collins France
HarperCollins Noir
janvier 2017
411 p.  18,90 €
ebook avec DRM 11,99 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu

Quand les rêves deviennent réalité…

Hans Juhlén, haut fonctionnaire de l’Office d’Immigration de Norrköping est retrouvé abattu à son domicile. Pas de traces de lutte ou d’effraction, seuls sont découverts les empreintes de mains d’un enfant.
Quelques jours plus tard, le garçonnet est découvert, avec non loin de son corps sans vie, la même arme utilisée pour exécuter Juhlén.
Alors que l’enquête patine du côté de la Police, pour la procureure Jana Berzelius, cette affaire va prendre une tournure plus personnelle : l’enfant porte tout comme elle, le nom d’une divinité scarifié sur la nuque.
Berzelius va aller à l’encontre de l’éthique de sa profession pour mener sa propre investigation pour découvrir un pan insoupçonné et terrifiant de son passé.

Connue en Suède, Emelie Schepp débarque en France avec son premier roman, qui s’annonce être le premier tome d’une trilogie.
Une auteure à suivre, à l’écriture et au style sans fioritures à l’image de son héroïne : froid, direct, sobre. Une héroïne qui passe en second plan, laissant place à l’intrigue principale, comme une sorte de mise en bouche pour les tomes à venir.
Une lecture prenante à l’ambiance froide, quelque peu glauque, mettant en scène les conditions des migrants et “l’élevage” d’enfants programmés pour tuer.

Un polar à découvrir…

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nuit blanche

Marquée à vie… par Stieg Larsson!

On présente déjà Emelie Schepp comme «la nouvelle reine du polar suédois». Sans aller jusque-là, il faut bien reconnaître que ce premier thriller à mettre en scène la procureure Jana Berzelius s’inscrit avec un vrai pouvoir addictif dans la lignée des Viveca Sten et des Stieg Larsson. Du reste, le scénario emprunte la géographie de l’une et l’histoire de l’autre. Nous sommes à quelques kilomètres de la Baltique et ses centaines d’île, dans un port propice à tous les trafics, de l’alcool à la drogue en passant par les êtres humains.
Le récit débute par la découverte d’un cadavre. Hans Juhlen, le chef du service de l’immigration, est retrouvé assassiné à son domicile par son épouse. Les déclarations contradictoires et les mensonges avérés de cette dernière ne seront toutefois pas suffisants pour l’inculper. D’autant que des empreintes digitales et les enregistrements d’une caméra de surveillance mettent en cause un enfant.
Quand un peu plus tard, on découvrira le cadavre d’un garçon sur la plage, il sera aisé d’établir que ses empreintes coïncident avec celles trouvées sur le lieu du crime.
Toutefois, la découverte du meurtrier de Hans Juhlen pose davantage de questions qu’il n’en résout. Quel est le mobile du crime ? Qui s’est débarrassé du garçon ? Que signifie l’inscription «Thanatos» gravée dans la nuque de ce second cadavre ?
Jana Berzelius pourrait peut-être apporter un début de réponse à l’équipe de police de Norrköpping chargée de l’enquête. Car sa nuque porte également une inscription de ce type. Les trois lettres «Ker» qu’on y a gravé sont aussi issues de la mythologie grecque, Ker ou plus précisément les Kères étant les sœurs de Thanatos, dieu de la mort. Il se trouve cependant que la procureure n’a aucun souvenir de l’époque où elle a été ainsi Marquée à vie.
Le lecteur, quant à lui, peut prendre un peu d’avance sur les enquêteurs. Emelie Schepp insère en effet le récit originel – l’arrivée de clandestins dans un container sur les côtes suédoises – au fil de l’enquête, si bien que l’on comprend très vite que Berzelius est le nom des parents adoptifs de Jana et que son parcours est bien loin d’être aussi lisse que ses collègues peuvent le penser, elle qui a pris la succession de son père dans la fonction.
L’enquête va dès lors se dédoubler. On découvre d’une part que Hans Juhlen possédait lui aussi une part d’ombre, usant de son pouvoir pour forcer les immigrées à avoir des relations sexuelles avec lui, contre la promesse d’un permis de séjour. Jusqu’au jour où le frère d’une victime décide de le faire chanter après avoir pris des photos compromettantes. Sa femme se chargera de payer les 40000 couronnes mensuelles réclamées en échange du silence du maître-chanteur.
Dans l’ordinateur du fonctionnaire-violeur une série de chiffres et de lettres intriguent aussi les enquêteurs. Ils finiront toutefois par trouver la clé de cette énigme : ces codes sont des immatriculations de containers venant du Chili et qui ont mystérieusement disparu.
Jana, qui depuis le choc de la découverte de «Thanatos» mène sa propre enquête, va finir par retrouver son histoire ainsi que les acteurs du drame qu’elle a vécu. Au fur et à mesure que le filet se resserre sur les commanditaires des crimes, il va lui falloir jouer sur du velours. Pourra-t-elle assouvir sa vengeance avant que les enquêteurs n’arrêtent le chef du réseau ? Ne va-t-elle pas finir par devoir tomber le masque et révéler qu’elle fait partie des victimes de ce réseau ?
Avec un vrai sens de l’intrigue et quelques rebondissements qui viennent contrarier l’évolution par trop prévisible de l’enquête, on comprend que ce thriller ait trouvé un très large public et qu’il soit traduit dans près d’une trentaine de pays. Le personnage de Jana Berzelius, qui a dû se construire après l’assassinat de ses parents et une éducation au meurtre – il fallait tuer pour survivre – offre en outre suffisamment de coins secrets pour rendre non seulement cette enquête passionnante, mais également la suite que l’on attend déjà avec impatience !
Retrouvez Henri-Charles Dahlem sur son blog 

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Avis mitigé

Hans Juhlén, membre de l’office de l’immigration est retrouvé mort chez lui, tué par balle, seuls empreintes trouvées sur le lieu du crime, celle d’un enfant.

Les inspecteurs Henrik et Marie (appelé Mia) sont mis sur cette enquête aidés par le procureur Jana BERZELIUS, 30 ans, célibataire est décrite par Mia comme : « Sans aucune personnalité, rigide et fermée comme une huitre. Toujours crispée, incapable de se détendre. »Elle la considère comme une prétentieuse qui aime jouer les Divas.

Très vite on comprend que Jana cache de profondes blessures sous cette air de froideur, elles cachent ses émotions et ne sourit que rarement.

Le personnage d’Henrik est attachant, il me fait penser à un nounours, ses préoccupations « humaines » nous le rende accessible, en effet il est très inquiet pour la vie sexuelle de son couple, il en est même drôle (il veut maigrir pour être en forme et avoir plus de relations sexuelles avec sa femme lol).

Quant à Mia, personnellement je ne l’aime pas du tout, elle est moqueuse, jalouse, brusque, antipathique, voleuse… Elle est toujours dans le rouge en début du mois (oui oui dès le début du mois) dépensant plus qu’elle ne gagne…

Maintenant que les personnages sont en place, quelques explications sur l’histoire.

Déjà, l’histoire est entrecoupée des souvenirs d’une petite fille…

Très vite le corps de l’enfant, dont on présume qu’il est l’assassin de Hans, est retrouvé, il porte une étrange inscription gravé sur le cou, « Thanatos ». Hors, Jana porte aussi une inscription identique dans le cou avec le non « Ker ». Celle-ci comprend très vite qu’avec cette enquête elle va enfin pouvoir comprendre les cauchemars qui hante ses nuits depuis des années…elle décide donc de mener une enquête parallèle…

Sans être le livre de l’année, ni un coup de coeur, l’histoire est plutôt bien écrite, même si on déplore pas mal de longueur qui m’ont obligé à poser le livre à plusieurs reprise.

Sur ce premier tome, d’une trilogie, on apprend déjà beaucoup de chose sur Jana, pas tout bien évidemment, mais une grande partie de son passé est éclairé.

On attend beaucoup du prochain tome, j’espère surtout que l’auteur va rendre Mia un peu plus humaine et sympathique, car la franchement plus je lisais plus je détestais ce personnage. J’attend qu’elle nous parle aussi de son passé pour que j’arrive à comprendre comment on peut devenir aussi égoïste et jalouse.

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