Professeur de littérature classique et spécialiste de « l’Odyssée » de Homère, Daniel Mendelsohn doit animer un séminaire d’étudiants autour de la célèbre épopée antique. Contre toute attente, son père, qui est ce qu’on appelle un personnage « haut en couleurs » et avec qui Daniel n’a jamais eu vraiment de complicité, insiste pour assister à ce séminaire… et tous les deux vont embarquer ensuite pour une croisière sur les traces d’Ulysse..
Ces moments à la fois incongrus (son père le contredit souvent devant les étudiants!) et privilégiés en compagnie de son père vont permettre à Daniel de comprendre, à la lumière de certains passages de l’Odyssée, le caractère de son père, la profondeur de la relation entre ses parents et vont lui permettre également, quand les ennuis de santé inhérents au grand âge vont amener son père tout doucement vers sa fin de vie, de connaître un certain apaisement car il va réaliser petit à petit combien son père l’a aimé, même si c’était parfois un peu maladroitement.
L’utilisation de l’Odyssée comme matrice de cet hommage à ses parents est vraiment très intéressante. Les rappels de la richesse de la langue grecque sont plus que nécessaires dans une époque où l’enseignement des lettres classiques peut parfois paraître superflu.
Ce livre est exigeant, il est long et il peut demander une relecture tant il est riche d’enseignements sur l’épopée d’Homere, dans laquelle il donne envie de se (re)plonger.
Mais il est avant tout extrêmement émouvant car au delà de l’érudition, nous ressentons chez l’auteur une très grande sincérité et de profonds sentiments. Une très belle lecture.
