Je me suis laissée attirer par ce roman, peut -être pour me poser un peu, 800p ça prend du temps, même si 850g ne sont pas si simples à manier. Peu importe.
Ces gros romans américains se ressemblent un peu parfois, mais ici, en fait ce qui devrait être un roman intime s’étale longuement sur 30 années.
Les personnages principaux : New-York, un avocat, un peintre, un acteur, et un architecte, pas un monde misérabiliste.
Amis depuis l’Université, ces hommes, d’univers différents, de couleur différente, forment un quatuor d’amis indestructible. Sauf que, l’un d’eux, Jude, reste pour eux une énigme. Ce garçon a souffert dans son enfance, c’est certain, mais ne veut pas se raconter . A ses paroles se substituent des scarifications , des tentatives de suicide, il a un corps abîmé qu’il cache soigneusement à tous , seul un ami médecin peut l’approcher, et encore…
Un ancien professeur et son épouse vont même aller plus loin que ses amis dans la bonté qui lui est manifestée.
Mais tout cela ne suffit pas, et là, où pour moi le bât blesse , c’est que ce Jude -caliméro, qui ne veut déranger personne avec son mal-être physique et mental, torpille complètement la vie de ceux qui l’aiment. Certes une telle enfance qui arrive en bribes au lecteur donne parfois la nausée, mais je n’ai ressenti aucune empathie pour ce pauvre garçon.
Dans ces 800p, il y a parfois de l’ennui, le texte est très serré, de très longs chapitres, et surtout, est ce l’écriture de l’auteur ou la traduction, il y a beaucoup de barbarismes et de phrases mal fichues. Je comprends l’engouement pour ce roman d’un certain milieu branché de N.Y, les addictions,l’homosexualité masculine, Manhattan, ses galeries d ‘art, ses hipsters ; c’est un peu trop éloigné de mon univers.