Dès les premières lignes du roman, Angel l’indien blanc lève le voile sur l’origine de son nom. Nous sommes au XVIII ème siècle. Avant qu’il vienne au monde, sa mère, une française, traverse les Pyrénées pour entrer au service d’une famille aisée espagnole qui migre rapidement en Amérique. Là, la jeune femme se fait enlever par une tribu indienne, et devient une esclave. Violée, elle donnera naissance à un garçon. Un jour, les soldats américains découvre la tribu et l’abat sur le champ. Le teint clair d’Angel le sauvera de la barbarie… mais sa vie ne sera pas plus douce. Vendu à un marchand de Buenos Aires, l’enfant est brutalisé et humilié. Un des jeux favoris du méchant homme est de jeter Angel dans l’eau pour montrer au gens de passage que les indiens ne savent pas nager…
Les années passent et voilà qu’Angel voit entrer dans la baie de Buenos Aires Le Neptune, majestueux vaisseau aux gigantesques voiles blanches, le jeune homme y voit son salut, sa liberté. Il monte clandestinement à bord et part ainsi pour le Grand Sud, en Terres Australes.
Découvert par le capitaine qui le gardera comme matelot, Angel entame un voyage époustouflant, qui le changera à jamais. Avec ses compagnons de voyage, matelots et érudits scientifiques, il lui faudra lutter contre le froid et combattre les tempêtes, naviguer dans des eaux troubles et dangereuses, chasser et sauver sa peau. Il sera fait prisonnier par les Woanoas, le peuple des hommes à deux bouches… La vie à leur côté ouvrira des portes insoupçonnées à Angel, le bien nommé.
François Place est un conteur merveilleux. Dans ce roman, nous embarquons littéralement avec Angel sur Le Neptune pour un voyage étonnant aux confins des Terres australes. Nous suivons ses aventures trépidantes et extraordinaires dans des paysages étonnants, au contact d’habitants presque irréels. Car la frontière entre la réalité et le fantastique est mince et l’imaginaire si grand.
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