Les internautes l'ont lu
Une publication qui remue et ne laisse pas indifférent. Césarine et Fabien sont jumeaux, un jour à l’image du « Petit Poucet », leurs parents les abandonnent. On ne veut plus d’eux. Ils ont douze ans à l’époque, ils sont en manque d’amour, c’est le rejet total. Ils sont fusionnels et ensemble ils vont essayer de survivre sous les ponts, sous les tôles. Ils seront enfermés. Césarine a frappé un homme de colère. Ils sont séparés, ils se chercheront… C’est violent, un récit à la chronologie perturbée, cela déstabilise. C’est un texte dur avec des « mots doux » dit Antoine Wauters. Un poème, un conte mais un conte cruel qui nous parle de l’abandon mais surtout d’une révolte de notre société intolérante prête à tout pour que l’on rentre dans les balises. Une société qui refuse la différence. Elle rêve d’amour, lui des mots, outil d’évasion, de liberté. Un texte lumineux. Une forme inhabituelle, j’ai eu un peu de mal à « rentrer dedans » à trouver le fil d’Ariane mais une fois dedans, je n’ai plus su le lâcher. J’ai apprécié cette lecture commune dans le cadre du mois belge. Découvrez les avis de Lili des Bellons, Moglub,Anne L, Anne Ma note 8/10 Les jolies phrases Des feux. Dans des tonneaux. A la surface desquels sont cuits et dorés sur la tranche les marrons glanés dans les rues, et réchauffés les mains, les doigts, tout le corps fracassé de nuit. Des feux. Sous le pont. Dans les ton- neaux à vin. Des feux qui les protè- gent d’un mourir soudain dans le froid, d’un finir brusque dans la jeu- nesse. Césarine bleue de peur. Si tout à coup elle court, car elle court tout à coup, c’est pour échapper à l’emprise des fusées, aux bolides en cagoule de la ville aux abois, mordre au cou, aux chevilles, échapper aux orvets du tra- vail et du temps, boucs filant mauvaise mine et maladies de mort. On brûlera Césarine. On l’attrape un matin. Il y a longtemps. Il n’y a plus rien. Retrouvez Nathalie sur son blog |
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