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Famille, je vous haisC’est bien connu, les repas de famille sont souvent l’occasion de règlements de comptes, rancœurs, sujets tabous ; et quand la religion s’en mêle, il y a de quoi passer une nuit blanche la veille de l’épreuve. A l’aube de la fête juive de Pessah, Salomon en fait l’expérience, qui appréhende ce premier dîner pascal sans sa femme, morte quelques mois auparavant. Après cinquante ans de vie commune avec Sarah, Salomon se retrouve seul pour organiser et diriger le traditionnel repas de Pessah, qui célèbre l’Exode hors d’Egypte. Dans cette famille juive alsacienne, on a l’habitude de se réunir tous les ans pour partager le Seder, plateau rituel composé d’aliments symboliques. Les deux sœurs ennemies, Denise la dépressive et Michelle la colérique, sont accompagnées de leurs maris respectifs, Pinhas, l’exubérant séfarade, et Patrick, hypocondriaque et faible. Sont aussi présents les petits-enfants Tania et Samuel. Cette année, le lit devenu trop grand rappelle douloureusement à Salomon que Sarah ne sera pas là pour préparer la fête, ni pour apaiser les tensions autour de la table ou freiner l’humour concentrationnaire dont il ne manque pas de régaler ses convives à chaque occasion. Au soir de la vie Repoussant le moment du lever, épuisé à l’idée du repas qui s’annonce, Salomon se souvient du dernier Pessah houleux, repasse dans sa mémoire les instants heureux de son mariage, le temps béni où ses filles étaient encore complices, où ses petits-enfants encore naïfs. Son humour légendaire ne lui est plus d’aucun secours, c’est un vieil homme veuf que l’inquiétude paternelle taraude et que le chagrin de la perte submerge et désempare. Au petit matin de ce jour particulier, l’exode rappelé et célébré prend une signification métaphysique pour l’ancien rescapé des camps au crépuscule de sa vie. A la fois drôle et dramatique comme l’existence, le roman de Joachim Schnerf, empreint de mélancolie et d’autodérision, rappelle l’importance du souvenir et de la transmission intimes et collectifs.
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Salomon sera seul cette année pour fêter Pessah, la Pâque juive. Enfin seul… avec toute sa famille : ses deux filles, Michelle et Denise, ses deux gendres, Patrick et Pinhas, ses deux petits-enfants, Samuel et Tania. Seul ? Oui, sa femme, Sarah, est morte depuis deux mois. Des images de l’enterrement hantent l’esprit du vieil homme, encore étonné, le matin, au réveil, de ne pas la sentir auprès de lui. Retrouvez Luci-Lilas sur Lire au lit Tendre, court et dense
Monologue de Salomon, rescapé des camps, le matin de Pessah. Son épouse est décédée récemment, ce sera la première fois qu’il célèbrera la Pâque juive sans elle. Il anticipe chaque étape de ce rendez-vous familial, et ce faisant nous raconte sa famille… C’est un roman touchant d’une grande délicatesse. Court et dense, il réussit à rendre son univers parfaitement tangible, et très actuel, avec un humour discret et une grande tendresse. |
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