Les internautes l'ont lu
coup de coeur
nuit blanche
Un petit bijou.
J’avais adoré Zoé, il en est de même pour ce nouvel opus. Alain Cadéo est vraiment un orfèvre des mots, il a le don de les assembler et d’en faire à chaque fois un récit merveilleux. Iwill devient un homme à l’âge de dix-neuf ans, suite à un accident de voiture. Il y a perdu Catherine, son amie de coeur, celle qu’il avait rencontrée à l’âge de quatorze ans, celle qui le comprenait vraiment lui, ce grand échalas rouquin, écorché, devenu bègue au point que pour s’exprimer il murmurait. Les mots se bousculent dans sa tête, il aime les écrire dans son carnet – six lettres . Il a un toc, il compte les lettres de ceux-ci. Au lendemain de l’accident, il étouffe, prend un sac et marche au gré du vent. Il fuit. Il est en quête de liberté. Il avance. Ses pas l’emmèneront chez Laston et Sarah à Luzimbapar, un couple étrange coupé du monde vivant reclus avec une meute de chiens. Il sera accueilli, un pacte l’autorisera à partir lorsque Iwill aura rempli un grand cahier de comptes noir. L’écriture pour gagner sa liberté… Un livre initiatique. J’ai adoré cette plume fluide, riche, vraiment magnifique. Alain Cadéo est un poète et un orfèvre des mots. Son écriture est sensible, sensuelle. On se laisse porter par la beauté des mots s’envolant tels des papillons sortant de leur cocon. Splendide. Un récit rempli de sincérité et d’humanité. C’est un vrai régal, une friandise dont on en redemande. Chaque mot est choisi avec précision comme un joaillier. Alain Cadéo taille dans le brut pour en faire un diamant scintillant de mille feux. J’en redemande. Un méga coup de coeur. Retrouvez Nathalie sur son blog Pars tranquille…
Après « Zoé », Alain Cadéo revient avec son style fluide qui fait mine de ne pas y toucher mais qui suit un chemin bien précis vers une certaine humanité. Iwill est un jeune garçon de 21 ans qui a subit un traumatisme deux ans auparavant dans un accident de la route : sa copine Christine y a laissé la vie. Alors lui a décidé de prendre la route à pied et de voyager librement à travers le monde jusqu’à poser son sac chez Sarah et Laston. Sarah retiendra Iwill le temps qu’il noircisse les pages d’un vieux cahier de comptabilité. Avec ses colonnes débit/crédit, Iwill s’y livre donc à un véritable bilan de sa vie, comptable de ses propres sentiments, de sa propre histoire. Tiraillé entre son attirance pour Sarah, la figure paternelle et protectrice de Laston et le besoin viscéral de repartir à l’aventure, Iwill ne sait pas trop ce qu’il veut ou ce qu’il peut faire. Alors il reste en attendant un événement qui le poussera à repartir. Alors pendant ce temps, il fait défiler devant ses yeux sa vie, au ralenti, en prenant le temps de comprendre qui il est et ce qu’il fait là , dans cette sorte de no man’s land psychologique qui l’oblige à se regarder lui-même, à faire son introspection. Sarah et Laston sont comme un havre de paix pour Iwill, les deux facettes d’une personnalité qui pourrait être la sienne. Et c’est aussi pour cela qu’il reste, témoin de lui-même. Et puis… Et puis… Et puis en fait pour le reste il faudra que vous lisiez ce petit livre pour comprendre qui sont Sarah et Laston, pour saisir la subtilité et l’intelligence d’Alain Cadéo et toute sa sensibilité dans le final du livre que je ne vous dévoilerai évidemment pas. |
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