Fin de la semaine dernière, une surprise m’attendait dans ma boîte aux lettres. Un partenariat surprise, inattendu avec les éditions Mercure de France. Un tout grand merci à Alain pour ce bel envoi. Un premier roman d’une auteure vivant à Bruxelles. Chouette, moi qui aime découvrir les auteurs de chez nous. J’ai tout de suite été séduite par la couverture qui est magnifique. Un magnifique coeur croisé rouge, une couverture tentatrice qui me brûle les doigts. J’avais envie d’un peu de légèreté, d’une lecture plus courte et ce livre m’attirait comme un aimant. Ma curiosité n’a pas résisté plus longtemps et quelques jours après sa réception j’ai entrepris sa lecture d’une seule traite. Un livre qui fait du bien au moral, un pur moment de bonheur. Cinq femmes vont se retrouver tour à tour dans un appartement – la femme de ménage, la belle-mère, la voisine, l’ex et l’occupante des lieux. Elles s’arrêtent toutes devant un coeur croisé rouge posé sur la table de nuit. Ce bel objet leur évoquera à chacune des émotions, des souvenirs, un moment de leur vie. Cela semble construit comme des nouvelles mais détrompez-vous Pilar sait où nous conduire, car cela formera bien une seule et même histoire. J’ai aimé la construction du récit. Des petits bouts de vie qui font surgir des émotions, des questionnements autour de la féminité, du désir, de l’acceptation de son corps. C’est quoi l’amour, le désir ? 100% de féminité avec une plume tour à tour émouvante, sensible, imaginative et empreinte d’humour. J’ai souri, même ri, surprise par le dénouement des aventures de Déborah, Marie-France, Muriel, Eve et Béatrice. Ces personnages ne sont pas dénués de profondeur et sentiments. A chaque fois je croyais comprendre où arriver et j’étais systématiquement emmenée ailleurs. La plume est fluide, sensible, légère, originale et malicieuse. J’ai vraiment eu un plaisir de lecture intense. Cela m’a fait un bien fou. Je ne peux lever le voile plus loin de peur de vous gâcher le bonheur de lecture. Un coup de coeur, une plume à suivre , foncez vous passerez un bon moment.
Ma note : ????? Les jolies phrases Mais une femme, peut-elle aimer la mère de l’homme dont elle est éprise ? Peut-elle aimer la femme qui la première l’a caressé ? A force de voir sans cesse des gens défiler, elle avait fini par ne plus leur accorder la même valeur. Devenue presque aveugle à leur dimension humaine, c’était en somme comme si elle n’avait plus affaire à des personnes mais à des corps. Des corps sans âme traînant derrière eux une valise remplie de futilités. Il y avait de la douceur dans son existence, quelque chose de douillet et de moelleux qui amortissait les soucis du quotidien. Quelque chose de paisible et d’harmonieux qui la sécurisait et la préservait dans une sorte de cage dorée, à l’abri des réalités amères, loin de la folie du monde. Notre amour est doux comme le miel, pourvu qu’il ne devienne jamais amer. Des mains qui savent y faire, pensa-t-elle. Des mains qui réparent, qui dépannent, qui construisent, qui restaurent. Mais qui peuvent également mettre une femme en pièces détachées. Ne confonds-tu pas amour et étincelles, amour et feu d’artifice, amour et séduction ?
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