Des myriades d’étoiles plein les poches, des bouquets de mots en solennité sur le cœur, le lecteur dès l’incipit « Je n’ai pas vraiment choisi » reçoit le cadeau de l’estime sur la place des Grands Hommes. Sidéré par la magnificence verbale, mappemonde fascinante et loyale, le lecteur tient les couleurs de la vie en main. Ces nouvelles sont clairvoyantes, lucides, profondes. Du linge frais claquant au vent avéré et spontané. Les lignes puissantes, nobles sont l’épiphanie des émotions justes. La sensibilité de Gille Marchand est un rayon de lumière, une offrande sans attente d’un retour. Il sait, il dit, délivre. Les murs fondateurs de ces morceaux d’architecture sont l’essence de la vie. Ce qui fait vibrer, fléchir sans mettre le genou à terre, se redresser et regarder infiniment la ligne d’horizon de ce qui est dans le vrai. Elles ne sont pas des quêtes, mais un don de soi. Ce quelque chose qui tend vers le majeur de l’intériorité. La générosité est un cahier du jour. La tendresse, un accueil vers le pur. La différence, une force. L’abîme, le puits et ses ressources en invisibilité. Les larmes peuvent couler, elles sont l’honneur rendu à la prodigalité. Ces nouvelles sont le rythme de ce qui est authentique et vivifiant. Le beau fait trembler les lignes. L’humour est un crayon de couleur. Les grincements des échappées imprévisibles et salutaires. Elles sont l’œuvre d’un maître bâtisseur qui construit le fondamental. Emouvantes, elles font courber les lignes du ciel. Le lecteur n’ose plus bouger, puis vacille, épaté par cette fulgurance. Célestes, profonds et si intimes ces écrins existentiels, crépusculaires, sont le digne d’un géant du mot. Primordiales, vitales, cultes ces nouvelles nourricières sont primées par le prestigieux « Prix SGDL Du premier recueil de nouvelles 2018 » Publié par Les Editions Aux forges de Vulcain « Des mirages plein les poches » est une fierté de lecture. Il est l’ami. A offrir en multitude et vous verrez le monde redevenir source.