J’ai lu le premier titre paru, « la bête noire », et surtout j’ai eu l’occasion de voir et entendre E. DP plaider à la Cour d’appel de Rennes ; deux malfrats dans le box des accusés, chacun son avocat, l’un est reparti avec une peine renforcée, l’autre a été relaxé…Vous avez deviné quel avocat s’était chargé de sa défense. Je suis restée scotchée sur mon banc au moment du verdict.
J’ai donc lu avec curiosité ce nouveau livre et j’y trouve toujours la même détermination farouche à défendre un individu , souvent coupable mais aussi parfois innocent , ce qui requiert la plus grande vigilance de l’avocat de la défense.
E. DP dénonce en particulier ici la sur-victimisation accordée parfois trop généreusement par les nouveaux magistrats ; les victimes sont à défendre , nul ne peut le nier, mais l’accusé dans le box est quasiment condamné par la » moraline » ambiante , les médias , avant même que le procès ne commence. L’avocat relate quelques procès bien édifiants en ce sens.Les psy sont même parfois demandés pour assister les magistrats , sortez vos mouchoirs Il nous rapporte aussi quelques petits dysfonctionnements qui donne froid dans le dos.
Ce n’est pas vraiment un malaise, éprouvé à la lecture de ces 2 livres , mais une sorte d’incertitude, de gêne, qui fait réfléchir sur cette fameuse formule si souvent entendue : »Je fais confiance à la Justice de mon pays… » Espérons le.