Les internautes l'ont lu
Marcus Dechanel est un journaliste du Nord de la France mais aussi un écrivain, auteur d’un premier livre à succès. Plus rien ne va plus dans sa vie depuis quelques temps. La parution de « L’hirondelle ne fait pas le printemps » est un flop. Il peine à s’en détacher et à retrouver l’inspiration. Pour couronner le tout, sa femme l’a quitté. C’était difficile pour lui de devenir père et trouver ses marques avec sa fille Gabrielle. Il a tout laissé tomber pour faire un livre reportage sur l’Asie, histoire de se remettre en selle et trouver de l’inspiration. Rien ne va plus, voici qu’il est bloqué à Hong Kong suite au vol de ses papiers. Il est là, sans argent dans cette ville fascinante, et comble de tout, on vient de retrouver son passeport dans le sac d’une femme retrouvée assassinée dans une discothèque du quartier de Kow Loon. Comble de tout cela, voilà qu’il est le suspect n° 1. Il appelle son éditeur pour lui demander une autre avance sur son carnet de voyage mais manque de chance, sa maison d’éditions change de mains et on lui demande d’écrire autre chose, pourquoi pas un polar ? Celui-ci a une construction intéressante. Petit à petit on va comprendre les ambiguïtés de notre protagoniste, les tromperies, les duperies qui ressemblent tant à Marcus. Hong Kong est un personnage à part entière du roman. Il est fascinant, ses tours de verre et d’acier concentrées les unes contre les autres. La modernité côtoyant les traditions anciennes, marché et petites échoppes au pied des tours immenses. Cette île, ce tout petit bout de terre concédé à la Chine par les Britanniques, tellement en marge du reste du continent? Un régime spécial qui ne durera pas, qui s’étiole faisant face au géant du communisme. La révolution des parapluies menée par les étudiants en quête de démocratie. C’est aussi la quête de l’écriture, de l’inspiration, de la création, la panne, les demandes des éditeurs…On y aborde aussi la duperie, le plagiat. Alain Berenboom avec finesse nous mène en bateau. La vérité n’est pas toujours là où l’on pense. Les personnages sont ambigus comme la situation sur place. Marcus serait-il victime d’un complot? Lui l’écrivain et le journaliste qui joue avec les mots et invente souvent … J’ai passé un excellent moment en découvrant les différentes facettes de la ville de Hong Kong, ses enjeux économiques et politiques, le choc des cultures. Une chouette intrigue où les dialogues ont une place importante. Un suspense maîtrisé, l’auteur nous baladant d’une piste à l’autre montrant un Marcus prisonnier de cette île mais aussi prisonnier de son succès. Je remercie particulièrement les éditions Genèse pour cet envoi. Ma note : 9/10 Les jolies phrases En Chine, personne ne regarde par-dessus son épaule. Nous vivons dans le présent, car le passé n’est qu’un cortège de souffrances et de désastres et le futur terriblement incertain. Bref, ce qui m’arrive, ne me demande pas de te l’expliquer. Moi-même, je n’y comprends rien. C’est du chinois, crois-moi ! Le plus menteur de tous, c’est moi. Je ne m’en cache pas. J’en suis même fier. Parce que je suis un écrivain. Mentir, Mademoiselle, c’est le b.a.-ba de notre métier, la ficelle de notre gagne-pain. C’est vrai, l’école dégoûte des bouquins. Et en même temps, elle les fait aimer. Le mensonge est le seul moyen que nous avons trouvé pour éviter que notre société ne s’effondre trop vite. Que sait-on de ceux qui nous entourent ? La personnalité des êtres humains est si complexe. Ils présentent souvent plusieurs visages et en dissimulent d’autres. Retrouvez Nathalie sur son blog |
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