J’avoue qu’il m’est assez difficile de donner un avis très clair sur ce texte en même temps magnifique et irritant.
Un couple en deuil essaie plutôt( très )mal que bien de survivre après le décès de leur fille unique. Sofia est morte très jeune de la drogue et du sida.
Les parents sont entraînés chacun de leur côté dans une spirale de chagrin , et Sigui la maman se laisse aller à une douce folie.
Le père est un artiste dans son métier , il crée et fabrique des tenues de théatre. Ils déménagent dans une tour , ont un appartement spacieux et pour essayer de distraire son épouse, Illmar, pense à un bal masqué auquel participeraient les habitants de l’immeuble.
Les invitations sont prétexte à rencontrer des vies différentes, des malheurs différents, des folies différentes
Mais l’essentiel est dans l’écriture, vacillante aussi , comme parfois on voit bouger les lettres sur un écran.
Le texte est poétique , onirique aussi, plein de larmes, magnifique certes, mais, si la lecture devient plus aisée par habitude au fil des chapitres , les premières pages sont déroutantes . Mais quand la folie guette, les idées comme les mots se bousculent.