Le 22 novembre 1963, des coups de feu brisent le destin de John Fitzgerald Kennedy. La police arrête assez rapidement le tireur. Communiste, pro-castriste, Lee Harvey Oswald fait un coupable idéal. Pourtant le doute subsiste. N’existerait-il pas des commanditaires, autrement plus puissants, prêts à tout pour se débarrasser du Président des Etats Unis ? Les partis d’extrême droite, les mafieux qui avaient pour certains financé la campagne de 1960, ou même l’entourage du vice-président, car JFK n’avait pas que des amis?
Ce sont les coulisses opaques de cette affaire d’Etat que François Forestier explore dans une enquête aussi approfondie que bien menée. Les Kennedy, l’auteur les connait pour leur avoir consacré, il y a quelques années, l’excellent « Marilyn et JFK », et il domine les imbroglios de ce drame toujours non résolu. Il brosse au scalpel les portraits des protagonistes : « les sales gosses de Cape Cod » (le clan Kennedy), le cynique Lyndon B. Johnson, le redoutable John Edgar Hoover, sans oublier les voyous, les politiciens sans foi ni loi…. Tous ceux qui jouèrent des rôles même mineurs n’échappent pas à la plume aiguë et ciselée de l’auteur.
En choisissant comme point d’orgue l’assassinat, Forestier construit un récit tout en tension. La force d’évocation des derniers moments de JFK et de son enterrement font merveille.
Un seul regret: que l’auteur n’ait pas jugé nécessaire de mentionner les sources et archives consultées, ce qui n’enlève rien à ce livre remarquablement efficace.