La rédaction l'a lu
Regardez 2 m i n u t e s la chronique que Pascale Frey a consacrée à « L’autre Joseph » de Kéthévane Davrichewy
Les internautes l'ont lu
coup de coeur
Kéthévane DAVRICHEWY naît en France au milieu des années 60 dans une famille géorgienne. Ses grands-parents la berceront d’histoires de famille et notamment de celle de son arrière grand-père. « L’autre Joseph », c’est lui : Joseph DAVRICHACHVILI né en 1882 à GORI, GEORGIE, quatre ans après la naissance de Joseph DJOUGACHVILI, plus connu sous le nom de Staline. Or, les rumeurs disent que les deux garçons seraient demi-frères, le père de l’autre Joseph étant soupçonné d’avoir engrossé la mère de Staline . Il est vrai que sur les photos les ressemblances sont plus que troublantes. Toutefois, rien ne sera jamais dit clairement GORI est une petite ville et les deux garçons fréquentent la même école, se battent régulièrement car il y a une forme d’animosité entre eux deux. A l’adolescence, le futur Staline part au séminaire tandis que l’autre Joseph entame des études dans un lycée à TIFLIS. Il n’y a qu’une chose sur laquelle les deux jeunes hommes se rejoignent : la liberté et l’indépendance de la Géorgie alors sous le joug de la Russie. Ils vont d’ailleurs, chacun de leur côté, entrer dans des groupuscules révolutionnaires. Ce qui vaudra au futur Staline d’être envoyé en Sibérie (d’où il s’échappera) et à l’autre Joseph d’être envoyé par son père à Paris en 1901 afin d’éviter la prison. Dans notre capitale, il ne fréquentera que de jeunes russes exaltés et révolutionnaires ne rêvant que d’une chose : rentrer en Russie et faire la révolution. De nombreuses pages du roman sont consacrées à la lutte de ces jeunes hommes et à la propagande révolutionnaire. Je dois avouer que ce passage m’a un peu ennuyée, non pas parce que c’est inintéressant mais parce que j’avais envie d’une histoire de famille. A la décharge de l’auteure, son arrière grand-père ne semble avoir vécu que pour ses idéaux et la lutte, abandonnant derrière lui femmes et enfants. Il y a d’ailleurs à la fin du livre un passage où elle raconte la rencontre fortuite de son oncle paternel avec l’autre Joseph. Celui-ci est âgé, sourd et vient consulter un audio-prothésiste. Le fait que ce dernier soit son petit-fils, qu’il ne l’a jamais vu, le laisse indifférent. Certains disent que cette attitude envers sa famille est motivée par sa crainte du KGB, Staline ayant fait assassiner tous ceux qui l’ont côtoyé pendant sa jeunesse et sa montée vers le pouvoir. Comme je suis « restée sur ma faim » côté histoires familiales, je vais aller lire les romans précédents de Kéthévane DAVRICHEWY.
Avec « La mer noire », j’ai escaladé le versant maternel de l’ascendance de Kéthévane Davrichewy et découvert une belle plume. Là, j’aborde le côté paternel. Kéthévane Davrichewy a enquêté pour trouver des traces de ce chaînon manquant, elle en parle dans quelques apartés au cœur de l’histoire qu’elle a inventée, à partir de faits avérés. Elle nous fait traverser les débuts de la révolution géorgienne, le soulèvement, la naissance de Staline. A partir de ses recherches familiales, l’auteur a imaginé la vie de cet aïeul. Un homme qui a connu mille aventures, auteur de « Ah ! Ce qu’on rigolait bien avec mon copain Staline ». Retrouvez Zazy sur son blog |
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