Les internautes l'ont lu
Un livre qui a beaucoup fait parlé de lui. Il attendait depuis l’an dernier que ma binôme Julie me le propose en lecture commune. Quelques jours après la lecture , mes sentiments sont partagés. Un livre qui nous parle d’un sujet difficile. Jo est jeune interne. Il rencontre dans le service pédiatrie un petit garçon de sept ans à la peau couleur ardoise. No (Noah) souffre d’une maladie du sang incurable et sa fin est inéluctable. No est seul, sa mère le visite très peu, une fois par semaine maximum et tout le monde s’en insurge dans le service. Jo va s’attacher à l’enfant. Très vite arrive « La déchirure » et No continuera à hanter notre jeune interne. Il l’accompagnera partout, toujours. Impossible pour lui de s’en faire quitte, de l’oublier. Pour y arriver il partira faire un long voyage à la recherche de Maria, la mère. Il doit à tout prix la retrouver pour lui « rendre » No, pour comprendre. La construction du récit m’a un peu déstabilisée. Il y a d’une part un compte à rebours avant « la déchirure » qui alterne avec l’après. C’est un peu un conte fantastique de par son univers. Un monde onirique (trop à mon goût) que nous propose Baptiste Beaulieu. Un monde qui se terminera chambre 33 pour NO, c’est là où le voyage s’achève. C’est pour Jo un monde ou le ou les mensonge(s) sont présents pour adoucir la triste réalité, les manques de présence, d’amour. Des mensonges pour apprivoiser la peur, la mort, la déchirure. Des personnages fantasques, hauts en couleur ; l’infirmière en chef Crinchom à qui Jo et No font des blagues de potache , les deux vieilles italiennes de la pension Lili.. Un univers que j’ai moyennement apprécié mais qui apporte de la légèreté et de l’humour à ce sujet difficile. Des thèmes comme la difficulté de mettre une distance entre le malade et le médecin, l’amour dans tous les sens du terme (amour au sein du couple, amour maternel, sens profond du verbe aimer) mais aussi la pression que met la société au rôle de mère et à son instinct maternel, l’acceptation du rôle de mère. Un voyage initiatique au coeur des émotions, de Paris à Jérusalem en passant par Rome. Il y a beaucoup de poésie, de sensibilité et d’ humanité dans la plume de Baptiste Beaulieu. Ma note : un peu sévère 8/10 Et voici l’avis de ma binôme Julie que vous retrouvez aussi sur son blog « Les petites lectures de Scarlett » c’est ici Les jolies phrases Le cerveau est comme le coeur : globalement, ce sont des organes capricieux. Ils fonctionnent 24 heures sur 24, 365 jours sur 365 et pourtant, ils t’abandonnent à l’instant même où tu tombes amoureux. …la télévision c’est mâcher du chewing-gum avec les yeux. C’est peut-être ça, la différence entre le bien et le mal. La vraie beauté de l’être humain : avoir le courage de fixer dans les yeux le monstre tapi au grenier de son palais intérieur. Le brider sans le flatter, l’accepter sans le nourrir. Y a des êtres, ils sont miraculeux. Une caresse. Un mot. Un sourire. Et c’est toute votre existence qui devient meilleure. Pour s’aimer, il faut semer, et Maria avait toujours été d’une patience de jardinier avec nous. Le bonheur consiste-t-il à aimer les choses comme elles arrivent ? La vérité, on a toujours le temps de la dire. Elle ne presse jamais. Le mensonge, lui est impératif, il bouscule. Il est urgent. Une demi-vérité, même légèrement fardée, légèrement amputée d’elle-même, est déjà un mensonge tout entier. A trop user de la fable, la fable est devenue naturelle, et de naturelle, elle est devenue réelle : il n’a presque plus d’inquiétude pour l’enfant. La souffrance est un bouton de rose immature, un mot posé sur l’expérience avant qu’elle devienne mûre. Retrouvez Nathalie sur son blog |
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