Nadja est de ces personnages féminins qui ne laissent pas indifférents. La tendresse, proximité ou curiosité ressentie à son égard dépendra peut-être de l’âge, du sexe, ou du milieu dans lequel aura grandi le lecteur, bercé de littérature classique ou pas. L’héroïne emprunte au personnage éponyme d’André Breton.
Chaque été, Nadja anime des ateliers d’écriture dans le Vermont, aux Etats-Unis. Une invitation professionnelle qu’elle doit au succès procuré par la publication d’un livre très personnel. L’occasion de laisser derrière elle mari et grands enfants, d’oublier totalement les contingences d’un quotidien pourtant agréable et de s’oublier dans l’ivresse de rencontres physiques, plus qu’amoureuses. Une femme qui attire, plaît et émeut car on la devine vacillante, à fleur de peau. Conquérante autant que fragile. Cette année, Nadja tombe sous le charme de Patrick et s’étonne de ressentir des sentiments différents, n’éprouvant pas la même légèreté que les années précédentes avec d’autres hommes. Les souvenirs d’anciennes blessures lui reviennent en tête. Pourquoi, un quart de siècle plus tard, s’en souvient-elle ? Qu’est-ce qui s’était joué avec son premier grand amour ? Quelles conséquences ont eu, pour la toute jeune femme, les explications de son premier psy si peu à l’écoute ? Une histoire qui est plus qu’une simple « affaire » d’infidélité conjugale. Comment naître à la féminité, assumer ses désirs, vivre pleinement l’amour sans lui être aliénée ? Autant d’interrogations qui font de Nadja une femme sensible, audacieuse et attachante.
