La Femme au miroir
Eric-Emmanuel Schmitt

Albin Michel
août 2011
464 p.  22,30 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
o n  l  a  r e l u

Trois déclinaisons autour d’Anne de Bruges

Anne, béguine à Bruges au temps de la renaissance ; Hanna bourgeoise dans une Vienne contemporaine de Freud ; Anny, notre contemporaine, actrice à Hollywood.

Trois figures de femme hors normes, trois belles femmes refusant le rôle auquel la société et leur entourage souhaitent les confiner.

Trois femmes rebelles en quête d’essentiel, d’idéal, chacune à leur manière.

L’écrit de monsieur Schmitt est particulièrement bien documenté nous instruisant ainsi de chacun des lieux et des époques que son écrit visite.

J’ai particulièrement apprécié la figure d’Anne de Bruges. Sa contemplation de la nature, sa joie d’être toujours renouvelée, la lumière de son visage, la mansuétude de son personnage et également son idéalisme, son refus de plier devant l’archidiacre. Sa figure m’évoque celle de Marguerite Porete. Et sans doute vais-je prolonger ma lecture par « Le Miroir des simples âmes anéanties ».

Cependant les trois récits ne restent pas étrangers, parallèles, ils se tissent, se trament, se répondent et se rassemblent autour du personnage d’Anne de Bruges, que j’ai envie de nommer personnage central de ce roman.

On retrouve dans ce roman un certain mysticisme, une envie de contemplation, un besoin d’arracher le monde à sa gangue et de le spiritualiser, une quête d’absolu.

Dans la foulée, j’ai savouré le fait que ce soit trois femmes qui interrogent l’ordre du monde et s’en libèrent.
Ce livre est aussi un hommage aux femmes, une invitation lancée à ces dernières de ne jamais se laisser enchaîner, de façonner leurs destins.

Et pour cet hommage et ce qu’il dit des femmes, monsieur Schmitt doit être remercié.

partagez cette critique
partage par email