En 2011, Philippe Vilain décortiquait la différence de classe sociale dans le couple. En 2017 Il s’attaque à la différence d’âge, avec moins de vivacité me semble-t-il. Le narrateur, double auto fictif (dans quelle mesure, difficile de l’appréhender quand je connais si peu l’oeuvre de cet auteur), rencontre une demoiselle de vingt ans quand il vient tout juste d’en avoir trente-neuf. Ils s’aiment, se mentent, construisent, projettent, ne voient pas le(s) problème(s), puisqu’ils s’aiment. Tout ça dure cinq ans. Mené d’une plume toujours précise et le plus souvent bienveillante, le roman met en place les éléments d’un suspens sans en tenir les promesses, et loin d’une « Surprise de l’amour » contemporaine, peine à s’extirper d’une banalité vraisemblable mais un peu terne.