Quoi de plus normal après avoir vécu un drame de vouloir déménager pour entamer un nouveau départ. C’est ce qu’ont pensé Emma et Jane, à quelques années d’intervalle. La première s’étant fait agresser à son domicile lors d’un cambriolage, et la seconde ayant perdu son nourrisson.
Mais le marché de l’immobilier ne leur offre que des logements dans des coins mal famés pour l’une ou à proximité d’une école rappelant à l’autre sa douloureuse perte. Leur agent immobilier respectif finit par leur proposer une splendide demeure situé au One Colgate Street.
Un appartement digne des magazines de décoration, blanc, épuré à son maximum, à la pointe de la technologie. Malgré le côté minimaliste de l’endroit, les deux femmes ont tout de suite un sentiment de sérénité, de sécurité. Seule condition pour avoir le droit d’y vivre, accepter et respecter à la lettre les quelques 200 clauses restrictives.
Jane la nouvelle locataire, va vite se rendre compte que cette maison n’est pas comme les autres. Petit à petit, elle va tenter de savoir pourquoi tant de mystères, de silence, de drames autour de cette maison, au risque de connaître une fin tragique comme la fille d’avant…
Le pitch en quatrième de couverture est dans la lignée du contenu du livre. Dès le départ, l’auteur vous donne ou plutôt vous met sur des pistes avec des non-dits, des propos latents, et votre imagination fait le reste.
Tout part d’une idée assez simple voire banale, avec des personnages qui semblent l’être également, mais au fil des pages, on se rend compte qu’ils sont plus ambigus, plus complexes qu’ils n’y paraissent, et que chacun vous manipule à sa façon.
Ce huis-clos en est presque énigmatique et pourtant…
Si le réel point fort de ce roman réside dans la construction de l’écriture et la manière dont l’auteur nous manipule d’une main de maître à partir d’une idée toute simple, je reste malgré tout dubitative et ce, même plusieurs jours après l’avoir lu.
Peut-être parce que je ne suis pas habituée à ce type d’intrigue ? Peut-être avoir vu passer beaucoup de bonnes critiques m’ont influencée à tort ? Aurais-je mis la barre trop haut ? Quoi qu’il en soit, même si j’ai aimé cette lecture jusqu’à la dernière page, avec un épilogue que l’on ne voit pas venir mais qui ne surprend pas tant que ça au final, je reste toujours avec un OUI MAIS…