Damien Luce écrit le journal imaginaire de la fille de Debussy de mars 1918 à juillet 1919.
C’est le journal d’une jeune fille de 12-13 ans, vive, espiègle, rêveuse, sans doute un peu rebelle et aussi fantasque que son père.
Ce journal est rédigé à partir de la mort de son père.
1918, fin de la guerre, mort du père, la période n’est pas propice à une jeune fille, cependant l’appétit de vivre de cette enfant semble vaincre tous les obstacles.
Elle nous prend par la main pour nous emmener découvrir son monde.
Son père lui a fait découvrir la musique, la poésie et notamment celle de Rimbaud, de Baudelaire,
Le piano de papa est sa cabane, sa professeur de piano, par elle surnommée la vieille loutre, l’agace quand elle voudrait jouer d’instinct.
A la mort de son père son imagination, ses rêveries la sauvent d’un quotidien trop austère.
Et surtout sa résolution, son pacte de jouer chaque semaine un morceau de son père, résolution qui lui permet de se remémorer son père en douceur, à travers les notes qu’il a écrites et notamment celles qui étaient dédiées à cette enfant chérie.
Aussi je vous conseille vivement de préparer votre lecture, sélectionnez les œuvres de Debussy pour les réécouter.
C’est en effet une douce manière de redécouvrir cet artiste que de suivre les propos, les rêveries mélancoliques de cette enfant polissonne à qui Damien Luce donne vie.
J’ai pris beaucoup de plaisirs à cette lecture.
Le premier a été cette lecture du journal d’une jeune enfant espiègle et rêveuse qui nous attendrit. Et si …la diphtérie ne l’avait pas emportée, que serait devenue cette enfant si prometteuse ?
Le second a été cette redécouverte de monsieur Debussy et de sa musique.
Le troisième et dernier et non le moindre fut la découverte de l’écriture, du travail de Damien Luce.
Ce fut un régal et je compte bien prolonger cette découverte.