La plume de l’auteur est toujours aussi agréable à lire : les pages se tournent sans que l’on s’en rende compte mais chaque mot et chaque tournure de phrase est travaillé, on sent vraiment tout le temps que T. Berlanda a pu passer sur son roman. Ce souci du détail donne au récit un côté poétique très appréciable.
Le petit souci que j’avais eu avec le langage familier de Jeanne a totalement disparu ici.
Le lecteur connaît déjà les personnages, et pour ma part, j’avais déjà mon avis sur chacun. J’ai trouvé qu’ils restaient fidèles à eux-mêmes, même si Falier, à la retraite, m’a fait de la peine…
Jeanne est un peu trop plaintive à mon goût au départ mais le début de l’enquête lui redonne un bon coup de fouet qui la remet sur le droit chemin.
Cette suite est clairement centrée sur les personnages principaux de l’enquête de L’insigne du boiteux, et le suspense n’en est que décuplé.
L’intrigue de ce second tome est totalement différente. Je m’attendais plus ou moins à la même ambiance que lors de la lecture du premier mais je suis très agréablement surprise de voir que ce récit a une tension psychologique à son comble. Ici, pas de scènes gores ou de meurtres sanglants mais une traque pleine de suspense et de rebondissements, c’est très prenant.
A l’instar de la couverture, beaucoup plus sombre que celle du premier opus, l’auteur revient en force avec un Prince qui a bien l’intention d’arriver à son but.
Le dénouement, cette fois-ci, est vraiment surprenant (même si mon avis sur certains personnages m’avait mis la puce à l’oreille dès le départ) et une suite s’impose !
En bref, cette suite est un coup de cœur pour moi. La tension du récit mélangée à la noirceur du Prince donnent naissance à un thriller psychologique de haut vol ! Le seul défaut, c’est qu’il est trop court…
