La gouvernante suédoise
Marie Sizun

Arléa Editions
1er mille
aout 2016
306 p.  20 €
 
 
 
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lecture en demi-teinte

Marie Suzin, à partir d’un journal secret, de rares photos comble les trous, en réinvente l’histoire de Livia, son arrière grand-mère.
Nous sommes au dix-neuvième siècle. Année 1867.Hulda , fille d’une famille bourgeoise suédoise, épouse, à dix-sept ans, Léonard Sézeneau, quadragénaire, français, divorcé de sa femme anglaise. Rapidement les enfants arrivent. Léonard, souvent absent pour ses affaires de négoce en vins (il faut bien faire vivre la famille), engage Livia pour seconder son épouse. Livia est issue d’une famille de théâtreux. Les enfants s‘attache à cette gouvernante qui, elle-même s’attache à la famille. Elle les suivra dans leur départ précipité en France à Meudon. Léonard est de moins en moins présent, de lus en plus taciturne, l’argent commence à manquer et à Meudon, Hulda s’enfonce dans la mélancolie. Livia devient la colonne vertébrale de la maisonnée.
Ce qui devait arriver arriva, Livia et Léonard deviennent amants. Un enfant, que Livia abandonne, naît de cette union. Le triangle amoureux reste formé. Souvenons-nous que Livia n’est qu’une employée et que les amoures ancillaires ne sont pas tendres pour les femmes. Enceinte de Léonard, elle cache son état à tout le monde, abandonne son enfant à la naissance et retourne s’occuper de Hulda et de ses enfants.

Un livre mélancolique où Marie Suzin dessine des portraits de femmes par petites touches. Elle fait revivre l’atmosphère bizarre de la maison dans l’attente du retour de Léonard. La solitude, le sentiment d’abandon, la mélancolie de Hulda sont très palpables.
Scénario convenu, réaliste, très Flaubertien qui m’aurait rapidement lassée s’il n’y avait l’écriture de Marie Sizun. Une lecture en demi-teinte
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