Pas la carrière qu’elle voulait, pas la relation désirée avec sa mère, pas de connivence avec sa petite soeur, pas de bébé, surtout. Dans la vie de Murielle rien ne va comme elle veut, et voir le bon côté des choses (un couple solide, des collègues fiers d’elle, un roman édité chez Gallimard, j’en passe), elle ne sait pas faire. Mais d’où vient cette émotivité qui oui ruine la vie ?
J’ai rarement vu un aussi grand fossé entre un titre (secondé par la couverture) et la réalité d’un roman : « La Reine des quiches » n’a rien de guilleret. Au contraire, on y suit une jeune quadra qui, soyons clair, ne va pas bien du tout. Elle a de bonnes raisons pour cela, d’ailleurs, et on va certes le (la) comprendre, mais de là à s’y attacher, il ne faut pas exagérer. Car elle est chiante, Murielle, n’ayons pas peur des mots. Et comme on n’est pas son compagnon qui finit toujours par tout lui pardonner, nous, on a bien envie plusieurs fois de la laisser à ses reculades perpétuelles.
À n’ouvrir que si vous avez envie d’explorer les méandres de l’inconscient version secrets de famille.