Les internautes l'ont lu
Nostalgie au temps des yéyés
Le titre, je le fredonne encore, ainsi que d’autres chansons des années yé-yé. La maison d’éditions a eu la géniale idée d’accompagner le roman d’une play-list et d’une compil de 3 cd et 98 titres pour revivre pleinement l’époque en musique et chansons. Le livre débute le 22 juin 1963. On y découvre nos quatre protagonistes adolescents , tous présents à la nation pour le concert organisé par SLC Salut les copains. Les idoles des jeunes sont au rendez-vous : Danyel Gérard, les Chats sauvages, Richard Anthony, Dick Rivers, Les chaussettes noires, Sylvie et Johnny… toute une génération, actualité oblige qui malheureusement nous quitte peu à peu. Le concert sera interrompu par l’arrivée de blousons noirs. Le ton est donné, Gérard de Cortanze nous propose ici une fresque mettant en scène l’évolution de notre société de 1963 à 2015. Quatre adolescents, issus de milieu différents: – François : fils de cadre, blouson noir à la recherche d’artifices, drogues pour s’évader et trouver sa voie. – Lorenzo, fils de commerçant, plus cérébral, il est fou de cinéma et de littérature, il écrira le livre de sa vie – Antoine, fils d’ouvrier qui aura sa revanche avec l’accès aux études, il est passionné de politique – Michèle, issue de la bourgeoisie , féministe , en quête d’émancipation et de liberté. Quatre ados qui deviendront les quatre mousquetaires, les amis inséparables durant leur adolescence. Leur rencontre sera le fil rouge de ce roman. Avec eux, nous allons parcourir cinquante années d’histoire. Adolescence, c’est en 1963 que naît ce terme. Nos amis ont quinze ans, tout est permis ou presque. Ils ont connu mai 68, l’accès aux études, l’assassinat de JFK, l’arrivée de la contraception, de la libération sexuelle, de l’avortement, les yé-yés, les beatniks, la guerre du Vietnam, love & peace, les drogues, les communautés…. C’est cette longue première partie que j’ai préféré apprenant un maximum de choses sur les années de ma petite enfance. C’est super bien documenté. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, le lien est l’amour porté pour les trois garçons à Michèle dont ils sont tous éperdument amoureux, on suivra leurs retrouvailles au fil du temps, continuera à parcourir les années Mitterrand, la Perestroïka ( Gorbatchev), la chute du mur de Berlin jusqu’à nos jours et les attentats de Charlie Hebdo. Un livre bien documenté, roman choral aux couleurs musicales. C’est une génération, celle des baby-boomers qui nous est présentée avec nostalgie et qui semble désenchantée. J’ai moins apprécié la seconde partie mais j’ai malgré tout passé un excellent moment. Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour cette découverte. Ma note : 8.5/10 Les jolies phrases Une génération, la première, à n’avoir jamais eu à craindre sérieusement la mort. Pas de famine. Pas d’épidémie. Pas de guerre. On se voit quand on veut se voir. Le hasard plie les feuilles du temps qui passe à sa guise; Lorenzo sait bien qu’il a un rapport étrange à la lecture. Qu’on lui reproche – son père, sa mère – d’avoir toujours « le nez dans ses bouquins ». Mais pour lui les livres sont comme des amis dont il sait qu’ils ne le tromperont jamais. Qui le sauvent de la solitude. Qui agrandissent son âme. Il y a des musiques, des chansons qui nous touchent au plus profond et celles qui nous permettent de dire : Voilà, on appartient à cette génération. Le twist, le madison font partie de cette deuxième catégorie. Tous ces gens n’ont rien compris. C’est la jeunesse de la France qui a voulu bouger, l’enjeu n’étant pas le capital mais le pouvoir de décision. Les adultes n’ont pas su sortir de leur monde, comme d’habitude. Mai, c’est la crise d’une génération qui n’a pas trouvé une vision du monde qui lui apporte une raison de vivre. Voilà une génération sans espoir, qui se sent impuissante à refaire le monde, s’y résigne, et se consacre à la recherche égoïste du bonheur quotidien. « L’avenir, pour moi, a déclaré un élève de terminale, c’est de vivre heureux dans une société qui vous offre toutes les chances de ne pas l’être. » J’ai longtemps pensé que la vie était une ronde. Que les gens se croisent et se recroisent en vertu d’un plan secret qui nous échappe. Que parfois ils se frôlent, sont à quelques mètres l’un de l’autre et ne s’en apercevant pas repartent chacun de son côté. retrouvez Nathalie sur son blog
coup de coeur
LAISSE TOMBER LES FILLES
Un livre à peine acheté aussitôt lu en une journée et une soirée. Petite devinette : Si je vous fredonne quelques mots de la chanson suivante, écrite par Serge Gainsbourg et chantée par France Gall : Si je vous donne une petite liste de quelques chanteurs comme : Jérôme, Claude François, Dalida, Dani, Danny Boy et ses Pénitents, Danyel Gérard, Dick Rivers, Mike Shannon, Les Chats Sauvages, Eddy Mitchell, Les Chaussettes Noires, Frank Alamo, Françoise Hardy, Frankie Jordan, Gillian Hills, Claude François, Sylvie Vartan, Johnny Hallyday, Richard Anthony, Nino Ferrer, Salvatore Adamo, Jacques Dutronc, Christophe, Sheila, Elvis Presley, Antoine … j’arrête là car, d’abord la liste serait beaucoup trop longue et ensuite, cela vous lasserait et vous allez crier : « Au secours. » . Tous les chanteurs de l’époque sont évoqués et ils sont nombreux. Ce fut un éclatement total pour la jeunesse de ce temps-là. On a même dit d’eux que : « Les enfants du siècle sont tous un peu fous, vilaines filles, mauvais garçons ». Mais vous avez compris où je voulais en venir : Nous voici en pleine période « yéyé » avec un style de musique pop, arrivé en France, au début des années 1960 avec le twist et se terminant aux alentours du printemps 1966. |
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