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coup de coeur
« En sursis, comme nous tous »
Ils se sont connus à l’université, dans un pays du Levant jamais nommé explicitement. Ils étaient amis, ils brassaient des idées fortes et importantes, ils se sont dispersés sur plusieurs continents et trente ans ont passé. Ils se retrouvent à la cinquantaine… « Les désorientés » d’Amin Maalouf est un roman magique d’une richesse incroyable. Il y a les personnages, bien sûr, l’histoire de ces retrouvailles amicales qui fonctionne très bien, les interactions des uns et des autres et le Champagne, les mezzes, les mails, tout ça, qui forme un premier plan très réussi et très prenant; mais il y a surtout cette formidable limpidité qui donne à des sujets très denses et véritablement épineux une impression de grande clarté. Avec ce qui ressemble parfois à une certaine naïveté, Amin Maalouf ne recule devant aucun sujet brûlant et s’offre même le luxe du regard extérieur critique sur lui-même, l’historien qui voudrait toujours que les torts soient partagés à 50/50, ou l’homme fait qui tergiverse interminablement pour finir par se cacher derrière son petit doigt (ou un organe situé plus bas…). Ces 520 pages célèbrent la vie et se dégustent dans une joie fébrile. Nostalgie
« Quelle est donc la vraie raison de mon retour vers ce pays bien aimé dont je redoute d’écrire le nom comme Tania redoute de prononcer le nom de l’homme dont elle est maintenant la veuve ? »
coup de coeur
L’esprit du Levant
Si l’installation dans le roman est un peu longue, ce mal est nécessaire. Le personnage principal (l’auteur ?) se trouve et se retrouve difficilement sur sa terre natale après un long exil volontaire. Mais lentement (actuellement un luxe !), l’histoire se construit et se réécrit. Tous les personnages sont remarquables. Et nous y trouvons toutes les composantes humaines du Liban présent et passé avec ses espoirs, ses peurs, ses regrets et ses contradictions. Peut-être la vraie faille du Levant?
coup de coeur
Un roman qui inspire
Très beau roman dont l’auteur est un académicien élu en 2010. Amin Maalouf a fui le Liban en guerre pour arriver en France en 1976. Après la publication de nombreux romans, il obtient, en 2010, le prix Retrouver Sophie Marie Dumont sur son blog |
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