Un écrit âpre, comme un cri.
Un livre qui parfois perd le lecteur dans ses méandres et qui, cependant, jamais, ne cesse de résonner, d’interpeller, de stupéfier, de faire frémir le lecteur.
Un puzzle qui pourrait fatiguer le lecteur et dont les pièces sont, souvent, jets de violence, de misère, de tristesse.
Patchwork sombre mais toujours poétique.
La résonance est profonde, j’étais frappée de stupeur. A plusieurs reprises, j’ai interrompu ma lecture pour une pause salutaire ; les maux qu’évoque ce récit sont trop accablants pour permettre une lecture rapide.
Quelques passages lyriques, odes aux paysages, à la nature du Morvan, allègent le propos, l’ensoleillent ; comme, dans nos vies, la nature peut soulager, apaiser, rendre plus douce la vie de ceux qui savent s’y immerger, s’en imprégner.
Il me faut souligner combien les faits réels évoqués dans ce livre sont de ceux qui marquent les consciences. Ainsi en est-il de la révolte des enfants des Vermiraux. De telles affaires hantent l’inconscient collectif et l’art, la littérature permettent sans doute de s’en libérer, de faire œuvre de résilience.
Merci aux Editions du Murmure pour cette lecture qui jaillit du plus profond d’une âme sensible pour témoigner face au monde.