Les miroirs de Suzanne

Sophie Lemp

En rentrant chez elle, Suzanne constate que son appartement a été cambriolé.
Passé le traumatisme évident en cas d’intrusion dans son univers, la jeune femme tente de faire l’inventaire de ce qui lui a été dérobé.
Outre un ordinateur en bout de course et deux bagues sans grande valeur, elle se sent dépossédé d’une partie de sa vie en constatant l’absence d’un coffret contenant ses carnets confidents de sa jeunesse et d’une belle histoire d’amour, de celle que l’on n’oublie jamais, même si la vie vous a emmené vers un autre destin.

A quelques rues de là, Martin, livreur de pizzas, prend une pause entre deux courses et jette dans une poubelle l’emballage de son repas.
C’est là qu’il découvre les écrits de Suzanne.
En chapitres alternés, nous suivons la vie de Suzanne et celle de Martin.
L’histoire de l’un et de l’autre se dévoile peu à peu, avec pudeur.
Il ne me parait pas utile d’en dire davantage, tant ce roman est délicat, il vaut mieux le découvrir et se laisser porter par cette belle écriture sensible et poétique.

Je me demande en refermant ce livre pourquoi on en a si peu parlé.
Pourquoi une histoire simple et belle peut passer inaperçue, alors que les médias parviennent souvent à nous faire lire des ouvrages médiocres à grand renfort de critiques dithyrambiques ?

Alors, vous qui avez eu la patience et la gentillesse de lire ce billet, précipitez-vous à la bibliothèque où chez votre libraire préféré et plongez dans cette parenthèse littéraire enchantée.