Ce livre est au moins printanier de par sa couverture : la photo magnifique d’un champ de tulipes.
Le titre se réfère à la vue d’un vase de tulipes qui se trouve dans une chambre d’hôtel et qu’admire Elisabeth, l’héroïne de ce roman, pendant l’amour.
Cette petite fille, née en Belgique de parents russe et polonais exilés, subit durant son enfance le mal-être de ses parents revenus des camps .Son père, un brave homme, un « rouge »se laisse aller dans l’alcool, sa mère elle, ne veut pas baisser les bras, bravache, à la limite du comportement indécent. Elle bat sa fille à la moindre occasion, et surtout exerce une surveillance très dure, elle ne veut pas que la petite pense à la sexualité, chose qui évidemment va s’exacerber chez Elisabeth et imprégner quasiment toutes les pages du roman.
De la difficulté donc de se sentir fille d’immigrés, de gagner sa place au travail dans un consortium japonais, de s’adapter à la mentalité des chefs qui arrivent directement du Japon en y laissant leur famille, qui repartent quelques années plus tard, en ayant pour certains pris quelques maîtresses belges, souvent naïves.
Elisabeth divorce, élève sa fille, se débat avec son métier et ses amours souvent éphémères. Son but est un jour d’écrire un livre sur sa vie.
Que dire de plus? je n’ai pas bien compris le besoin à chaque paragraphe de noter l’heure précise, comme s’il y avait un suspense haletant. La guerre des nerfs entre les japonais souvent arrogants et leurs collègues féminines est bien restituée, par contre le sexe prend une part très importante dans ce roman, après tout pourquoi pas, mais l’écriture pour mettre ces pages en valeur me semble un peu fade.
C’est une agréable lecture, je ne connaissais pas du tout je l’avoue cet auteur.