L'homme qui aimait trop travailler
Alexandre Lacroix

Flammarion
mars 2015
170 p.  17 €
ebook avec DRM 11,99 €
 
 
 
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Le mal du siècle

Nombreux sont ceux qui se reconnaîtront dans le portrait que fait Sommer de lui-même, de la permanente actualisation de ses messageries, et ce dès la première heure de la journée, à son rapport aux listes, et le plaisir inouï, presque jouissif, qu’il ressent quand il en raye les lignes.
Pour ce supply chain manager, le travail est « la clé de la construction de soi ». Hélas, la reconnaissance n’est jamais à la hauteur, et c’est ce qui conduit à l’inévitable : le burn out.

L’homme qui aimait trop travailler est un roman bref et rythmé sur l’un des grands maux de notre siècle. Alexandre Lacroix a la bonne idée d’émailler le monologue du narrateur de ses regrets qui prennent la forme de sujets d’études touchés du doigts et laissés de côté – des sujets d’études qui sont aussi des leçons de vie et de philosophie, des enseignements tirés de comportements animaux, végétaux, ou de peuplades plus ou moins lointaines qui valorisent le présent et dont les coutumes permettent de relativiser bien des choses à l’heure, sous nos latitudes, de l’immédiateté et de l’accumulation (des points de retraite, mais pas que).
L’ampleur du sujet aurait cependant mérité davantage de développements.

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