Gaby Aspinall, 47 ans, une baraque (près de 2 mètres et plus de 100 kg). Acheteur dans un grand groupe industriel, on ne la lui fait pas, à lui. Sur rien. La mauvaise foi chevillée au corps, il mène sa petite barque en naviguant à vue, entre deux lâchetés et trois bordées d’injures en douce, tendance sournoises. Il a pourtant quelque chose de sympathique, et ses analyses de la société corsetées dans un langage fleuri (voire pire) ne manquent pas d’une certaine intelligence. Jusqu’à ce qu’il révèle sa vraie nature, ou cède brusquement à ses pires instincts, difficile de trancher mais le fait est là : pas si sympathique, au fond. En attendant, on prend grand plaisir à l’accompagner dans son quotidien de tonton flingueur et on ne lâche pas ce court roman. Rafraîchissant.