Mémé dans les orties
Aurélie Valognes

Le Livre de Poche
litterature doc
mars 2016
264 p.  7,20 €
 
 
 
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nuit blanche

Un petit moment de bonheur

C’est un petit bonheur de lecture. Un livre qui fait du bien, qui vide la tête et n’apporte que des ondes positives pourtant Ferdinand Brun, 83 ans, personnage central du récit n’est pas vraiment sympathique au premier abord. Il est même acariâtre, bougon et terrorise ses voisines. Cela fait deux ans qu’il est arrivé Avenue Bonaparte. On ne peut pas dire que ce soit le grand amour avec la concierge Madame Suarez. Elle le déteste lui et son chien Daisy. Daisy a disparu, elle est morte et Ferdinand est désespéré, il n’a plus de raison de vivre, il se jette sous un bus mais ce n’est pas son heure.. Le retour à la maison sera difficile, de nouveaux voisins viennent d’emménager , un homme avec un bébé et une petite fille Juliette. C’est Juliette qui petit à petit rendra ce vieux bourru plus sympathique, elle s’invite chez lui le midi car elle ne veut pas manger à la cantine. Pris au piège, Ferdinand s’ouvrira peu à peu au monde et retrouvera son humanité, il découvrira qu’il a une voisine de palier, qu’il n’est pas seul. Il faut parfois peu de choses pour voir le monde autrement. Un petit bonheur de lecture, c’est frais, enlevé, dynamique, plein d’humanité. C’est le genre de lecture qui fait du bien. Les personnages sont pleins de ressources, pleins de vie. L’humour est au rendez-vous. Une histoire simple, sans prétention où l’on ne se pose pas de question, tellement nécessaire par les temps qui courent. C’est le remède contre la morosité. Ma note 9/10 Les jolies phrases Elle se sent aussi puissante qu’un enfant qui déverse l’eau du tuyau d’arrosage sur une fourmilière et regarde, les petites bêtes se débattre pour survivre. Son antipathie est devenue une seconde nature, un art de vivre, de survivre même. Oui, survivre, car Ferdinand accepte mal de vieillir. Solitude, déchéance du corps : tout cela le tue à petit feu. La seule activité que Ferdinand ait trouvée pour tromper l’ennui : être méchant, histoire de ne manquer à personne une fois parti. On dit qu’on devient adulte quand on prend conscience qu’on doit mourir un jour. Le secret, pour ne pas sombrer, c’est d’apprendre à vivre avec, d’accepter que la mort fait partie de la vie. « Vieillir, c’est voir vieillir les autres. » Qu’est ce qui est le plus important, Juliette ? La décision qu’on a prise ou la raison de notre décision ?

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