La mort est un plaisir, sous la plume de Jean-Louis Fournier en tous cas !
Comme le titre nous le laisse entendre, Jean-Louis Fournier est mort.
Nous le retrouvons allongé sur une table d’autopsie.
Une jolie jeune femme, penchée sur son corps, s’apprête à le découper. Le mort la baptisera du joli nom d’Egoïne en référence à l’instrument dont elle s’empare pour mener à bien son ouvrage.
Si le corps est sans vie, l’esprit, lui est resté en éveil et observe les morceaux de lui-même découpés, tâtés, pesés, analysés et il en profite pour revisiter sa vie et son œuvre.
Et il se souvient de son père, médecin alcoolique dont il dit « Il a jamais tué personne mon papa » de sa « Mère du nord » de son premier amour qui le transforma un temps en « Poète et paysan ».
Mais aussi de ses fils handicapés qui demandaient « Où on va papa ? », de sa fille qui le quitta pour devenir « La servante du Seigneur » et de son dernier amour, Sylvie qui le laissa « Veuf ».
J’ai retrouvé dans cette autopsie tout ce que j’aime chez Jean-Louis Fournier, l’humour, l’amour, une sensibilité exacerbée qui se cache sous une bonne couche de dérision et un doigt de cynisme.
Une vie, une œuvre, une autopsie, et si c’était un testament littéraire ?
Chapeau bas Monsieur Fournier, votre talent me bluffe une fois de plus !