Les internautes l'ont lu
Par les écrans du monde
On se souvient tous de ce que l’on faisait le 11 septembre 2001, impossible d’oublier ces images tournant en boucle sur tous les écrans du monde, nous montrant et remontrant encore les avions fonçant dans les tours du WTC. C’est un récit fiction exigeant que nous propose Fanny Taillandier, mieux vaut entreprendre sa lecture reposé pour ne pas se perdre dans ce labyrinthe reliant les trois personnages centraux dont elle nous invite à suivre leur destin, ce à des époques différentes. Chassé-croisés dans le temps et dans l’espace. Un roman bien documenté qui nous questionne tout le long du récit. Lucy et William reçoivent le matin même un coup de fil de leur père leur annonçant qu’il va mourir. Lucy est mathématicienne brillante, travaillant dans le haut de la tour sud du WTC chez Aon, une grosse compagnie d’assurances britannique. Son job, modéliser les risques. Lucy a une réunion très importante ce matin mais c’est des décombres du sous-sol du WTC qu’elle nous livrera ses réflexions. Son frère William est responsable de la sécurité de l’aéroport de Boston d’où sont partis les avions. C’est un vétéran de l’Air Force, il interprétait les images des drônes lors de la mission Hope en Somalie. Il avait trop d’images dans la tête et avait démissionné suite à un syndrome post-traumatique. Enfin il y a Mohamed Atta, celui qui a piloté l’avion qui s’est crashé dans les tours. Qui était-il vraiment ? C’est lui qui aurait coordonné les attentats, c’est sur ce jeune égyptien que pèsent les responsabilités. Avec pas mal de documents, Fanny Taillandier nous expose la genèse de l’islamisme. Depuis la naissance du Hamas, de l’histoire de Ben Laden. Elle nous expose comment s’est peu à peu répandu le mal, insidieusement comme des métastases. Réflexions intenses sur l’opération Hope en Somalie mais aussi sur ce qui est prévisible ou non. Peux-t-on anticiper en modélisant tous les risques ? Quel est le poids des images ? Ne voyons-nous pas ce que l’on veut bien nous montrer en passant à côté de l’essentiel ? Qu’en est-il de l’instrumentalisation des images ? La construction est super bien faite. Au départ des méandres d’un labyrinthe se tissent nos réponses. C’est exigeant, mieux vaut je le répète le lire à tête reposée pour ne pas passer à côté car c’est vraiment passionnant et très intéressant. Une fiction qui questionne comme je les aime. Ma note : 8.5/10 Les jolies phrases Et, parce que nous voulons tout voir, nous acceptons d’être vus. Nous acceptons donc un rapport politique de surveillance absolue. Nous admettons le pouvoir de la carte, alors qu’elle n’a que le pouvoir que nous lui donnons … C’est ça ! Le pré crime : arrêter les criminels avant qu’ils ne le soient, c’est exactement ce qu’on voudrait… La mathématique devenait doucement l’horizon de compréhension du monde. Le risque était le nouveau nom de l’avenir. A cette époque, il croit encore en Dieu, puisqu’il doute de lui-même. Les cellules cancéreuses se métastasent au terme de multiples transformations qui chacune paraît anodine ; mais qui à la fin sont mortelles. Ce sont des mutations infimes, des erreurs légères de traduction. Par exemple : le mot traduit par « lutte » désormais se traduit par « guerre ». Ça paraît anecdotique, mais peu à peu cela change tout. Le message ne touche plus les mêmes destinataires. Car tout comme les radios, attestent les textes sacrés des lois très saintes validées par le Prophète que la paix soit sur Lui, mais en pire, les télés sont la porte d’entrée des démons dans les esprits, dans les sens, dans les foyers. Retrouvez Nathalie sur son blog
coup de coeur
Effroyables vérités
Le 11 septembre 2001, par beau temps, deux avions assomment l’Amérique et envahissent le monde. |
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