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De la façon dont on construit son ascension autant que sa chute
Passionné de mathématiques, Thomas Arville exècre le calcul et vénère la topologie, cette forme de pureté qu’il décide d’étendre à son existence toute entière. En matière d’amour, il la rencontre en la personne d’Ayako, une Japonaise croisée dans un bus, une traduction des Illuminations de Rimbaud à la main, alors que lui est en stage au Japon. Comment renoncer à la pureté en amour quand la vie l’a placée sur son chemin ? La catastrophe de Fukushima le pousse à rentrer en France, mais il ne le fera qu’avec Ayako à son bras. De retour en France, le brillant Arville enseigne dans un collège de Goussainville et vit avec sa douce dans un logement social d’une cité du XIXème arrondissement où il ne fait pas bon sortir à la nuit tombée. Que reste-t-il dans tout cela de la pureté qui devait présider à l’existence de Thomas ? C’est dans le récit qu’il fait de son rapide parcours à Laurent Kropst, héros du précédent roman d’Emmanuel Arnaud qu’Arville croise au jardin du Luxembourg, que sa dégradation va éclater au grand jour. Et la dégradation enclenchée, par l’« effet de l’enchaînement mécanique des causes et des effets, lorsqu’ils ne sont contrés par aucune volonté un peu ferme », est-il possible d’éviter la chute ? Dans ce bref roman, Emmanuel Arnaud interroge les choix qui se font pendant les études supérieures, dont dépend souvent toute la suite d’une existence, et questionne la façon dont on construit son ascension autant que sa chute sociale. Comment résiste-t-on contre ce que l’entourage attend de soi ? Qu’est-ce que la réussite ? Comment la société la mesure-t-elle ? A défaut de revenir en arrière, peut-on effacer un peu de son histoire et recommencer autrement ? |
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