L’été commence avec l’enterrement de Claire, la sœur de Philippe, le narrateur. Elle s’est suicidée une semaine plus tôt en sautant par la fenêtre de l’appartement. Dans la famille il y a aussi la mère, qui a perdu son mari, l’oncle Paul, la petite sœur Marie, adolescente en surpoids. Le meilleur ami Basile fait aussi partie du paysage, sans oublier Christine, son aventure de l’été.
Dès les premières pages, le trouble s’installe, on ne saurait vraiment dire pourquoi mais il est là, palpable. Peut-être est-ce à cause des coups de sang de Philippe ? De cette rage extrême qui sommeille en lui et surgit soudainement, qui peut s’abattre sur un inconnu comme sur sa propre mère ?
Ou bien est-ce à cause du mystère qui flotte autour de la mort de Claire ? La réponse ne vient pas et le malaise reste intact jusqu’au dénouement final.
« Un été en famille »est l’histoire d’amours fraternelles trop pleines, trop puissantes, dont les barrières se sont floutées…
Ce premier roman d’Arnaud Delrue est un ouvrage fort, qui dérange. Son écriture saccadée, étrangement violente, est faite de petites phrases courtes et tranchantes, capables paradoxalement de poésie et de tendresse…