Les internautes l'ont lu
J’avais rencontré Valentine de le Court il y a trois ans déjà au salon des auteurs belges à Uccle, son roman précédent ( Vacances Obligatoires en famille) est toujours dans ma PAL et devrait en sortir rapidement car quelle belle découverte. « Une maison bruxelloise » est son troisième roman. Maria-Fernanda a quitté son Brésil natal et ses deux enfants. Elle a traversé l’Atlantique pour venir en Belgique avec pour objectif de gagner de l’argent à envoyer là-bas pour donner à ses enfants une vie meilleure. Elle ne parle que le portugais, elle est sans papier. Une connaissance l’accueille et c’est d’une façon surprenante qu’elle trouve une place de femme de ménage dans une maison bruxelloise. Elle se rend au lieu de rendez-vous, la porte est ouverte, la maison est déserte… Elle attend seule.. et au bout d’un moment se met à faire le ménage… toujours personne… Elle reviendra le lendemain et trouvera des billets sur la table, elle en déduit qu’elle est engagée, mais par qui? Elle l’ignore. Elle reviendra de jour en jour, toujours cette maison vide, une maison étrange, elle est si seule, elle fera tout pour séduire ses occupants. Quelle jolie plume que celle de Valentine de le Court, elle nous permet de ressentir, de vivre l’angoisse de Maria-Fernanda.. Ce sentiment de solitude, de manque qui habite aussi bien le lecteur que l’héroïne du roman. Une écriture poétique, belle qui nous permet de vivre les émotions de Maria-Fernanda. Au fil de la lecture l’angoisse nous gagne. Un roman qui parle de la solitude éprouvée par celles qui abandonnent tout, le plus cher, la chair de leur chair, pour leur donner une vie meilleure. Une plume à suivre, une ambiance un peu fantastique, étrange, inquiétante parfois mais également poétique. J’ai beaucoup aimé et je vous le recommande chaleureusement. Ma note : 9/10 Les jolies phrases Comment était-il possible de ne conserver aucune image de soi ? A quoi ressemblaient ces gens pour désirer ainsi se cacher d’aux-mêmes ? Aucun portrait nulle part et toujours absents. Existaient-ils seulement ? Ou faisaient-ils partie eux aussi du décor de leur maison ? Tout ceci n’était-il qu’un film dans lequel elle serait une actrice non consentante ? Retrouvez Nathalie sur son blog |
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