C’est la première fois que je lis Marie Sizun, et après neuf romans et récits c’est également la première fois qu’elle publie des nouvelles. Vingt exactement, parfois très courtes, qui toutes évoquent un moment intime vécu par une femme. Mes préférées sont de l’ordre de l’infime, comme cette narratrice qui va au cinéma voir un vieux film chéri et communie unilatéralement avec sa voisine de fauteuil, ou ce moment passé dans une cafétéria de gare à observer les gens autour. Dans toutes, cependant, l’observation est fine et l’atmosphère rapidement saisie. Déclinant toute la gamme des émotions, ces petites scènes de vie se lisent toutes seules et donnent l’impression de connaître les différents protagonistes, pour notre plus grand effroi devant la violence (psychologique) de certaines histoires.