l a c r i t i q u e i n v i t é e Marie Chaudey (La Vie) a choisi « A chaque livre, Silvia Avallone vous attrape et vous mène jusqu’à la surprise finale. Et elle termine toujours sur quelque chose de positif. Dans « D’Acier », son premier roman, elle racontait une histoire d’adolescents dans un quartier populaire. « La vie parfaite » se passe à Bologne et met en scène deux héroïnes. Adèle d’abord, qui vit dans un quartier de HLM et tombe enceinte du bad boy du coin, de la vraie graine de maffieux, dont le futur passe forcément par la case prison. On comprend immédiatement que cette jeune fille de dix-sept ans se trouve sur de mauvais rails. L’autre héroïne, Dora, est prof de lettres, bobo sur les bords, et vit avec son mari à l’autre bout de la ville. Mais elle n’arrive pas à tomber enceinte et ça tourne à l’obsession. On entend ces deux voix sur la complexité du désir de maternité, on suit en alternance leurs destins qui semblent tout tracés. Et pourtant, l’adolescente ne va pas avorter, contrairement à ce que sa mère la pousse à faire. Elle éprouve au contraire de l’intérêt pour ce qui pousse dans son ventre. Du côté de la prof, la situation est tendue, on imagine que leur couple va exploser, cela d’autant plus que le mari a renoué avec une ancienne maîtresse. Ils doivent suivre un parcours du combattant infernal pour tenter d’avoir un bébé, et lorsqu’ils se décideront à adopter, ce sera à nouveau difficile et douloureux, un peu comme s’ils passaient une série d’ examens. Propos recueillis par Pascale Frey |
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