4 excellents livres! (26/06/2013)
Voici une sélection de quatre titres pour ce week end. Qu’ont-ils en commun ? Rien !
Ah ! si, ce sont d’excellents livres !
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Les femmes de ses fils Joanna Trollope Quel est le rôle le plus difficile? Celui de belle-mère, qui doit supporter l'arrivée dans la vie de son fils d'une femme qu'elle ne trouvera peut-être pas sympathique (en toute objectivité bien sûr!)? Ou celui de belle-fille, qui se voit obligée de trouver sa place et prouver à son mari qu'elle n'a rien à envier à sa mère! Ce sont ces relations très délicates qu'analyse Joanna Trollope avec toute la subtilité qu'on lui connaît. Pas de chance, Rachel, elle, a TROIS belles-filles. Alors qu'elle avait l'habitude de régner sur tout ce petit monde, la voici dépossédée de son pouvoir avec plus ou moins de tact de la part de ces jeunes gazelles. On s'amuse souvent dans ce roman, et il faut bien reconnaître que Joanna Trollope a l'art de viser juste. Avec une belle acuité, elle prouve que la famille reste un sujet inépuisable de roman... et de dispute! Ce récit serait-il d'inspiration très autobiographique ?! | | |
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Une seconde vie Dermot Bolger A la suite d’un accident de voiture, Sean Blake, a cru sa dernière heure arrivée. Il a touché l’au-delà de près, a « vu » des gens, des fantômes, et n’arrive plus à reprendre le cours de sa vie de famille. Il lui faut d’abord éclaircir son passé. Adopté alors qu’il n’avait que quelques semaines, il n’a non seulement jamais recherché ses parents biologiques, mais a même tellement voulu oublier ses origines, que sa femme ignore qu’il est « un bâtard ». Aujourd'hui pourtant, il ne peut plus continuer à faire semblant. Il lui faut percer ce secret bien gardé dans les tiroirs des couvents et les mémoires des religieuses qui, pour la plupart, refusent de lever le mystère en estimant que ces enfants du péché ont déjà bien de la chance d’avoir trouvé un foyer. Sur le même thème que le film "Magdalene sisters", Dermot Bolger signe un très beau récit plein de larmes sur ce drame qui a hanté l’Irlande tout au long du 20e siècle. | | |
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Incurables Lars Kepler Troisième titre du couple suédois qui publie sous le pseudonyme de Lars Kepler, ce polar débute sur les chapeaux de roue: dans les dix premières pages, une jeune femme se fait assassiner à coups de pierre, et une autre avec un marteau. Qui dit mieux? Heureusement pour nos nerfs, cela se calme un peu par la suite, mais le suspense lui reste bien tendu. Après la mort de ces deux femmes dans un centre de réhabilitation psychiatrique (l'une était la patiente, l'autre l'infirmière), une troisième, Vicky, est soupçonnée de les avoir tuées, puis de s'être enfuie. Poursuivant à ce rythme d'enfer (peut-être qu'écrire à deux stimule l'imagination!), Lars Kepler nous conduit à bon port 557 pages plus tard sans accident de parcours et sans nous avoir lâché en route. Beau record. | | |
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Comment j'ai appris à lire Agnès Desarthe C'est le best-seller inattendu de ce printemps. Inattendu simplement parce que l'on connaît Agnès Desarthe pour ses romans, ses ouvrages pour la jeunesse ou même ses traductions, et la voici en tête des ventes avec un essai. Comment imaginer que cette femme qui baigne dans les livres depuis si longtemps, n'ait pas été immédiatement une grande lectrice? Déambulant dans ses souvenirs, à la recherche de son enfance, elle veut comprendre et expliquer pourquoi la lecture lui a été, d'abord, si difficile. Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, ce sont l'écriture et la traduction qui l'ont menée à la lecture et non l'inverse. Il se pourrait bien que ce "Comment j'ai appris à lire" devienne pour Agnès Desarthe ce que "Comme un roman" fut pour Daniel Pennac. | |
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