Je ne me lasserai jamais de dire ni d'écrire à quel point ce livre est formidable. Grâce à Edna O'Brien, grande romancière irlandaise que la nostalgie de son pays n'a jamais quittée, même si elle vit à Londres depuis ses vingt ans, on pénètre dans l'intimité d'un écrivain, de la création et de ses affres. Il arrive parfois que l'inspiration vous déserte, il arrive aussi que la vie soit tellement prenante qu'elle ne vous laisse plus l'esprit suffisamment libre pour écrire. Tout cela, on le découvre à travers ce très beau récit qui se dévore comme un roman.

Coup de cœur absolu pour cette saga, qui commence au début des années trente à Paris et se termine à Budapest à la fin de la guerre. Lorsqu'il se rencontrent, Andras et Klara savent que, malgré l'écart d'âge qui les sépare, c'est l'amour fou. Obligés de fuir la France, parce qu'ils sont juifs, ils rentrent chez eux, en Hongrie, où ils vont être rattrapés par la guerre et la tragédie. Pour écrire cette histoire, Julie Orringer s'est inspirée de son grand-père. Et c'est un de nos romans préférés de l'année 2013.

On aime tous les romans d'Angela Huth, et celui-ci, même s'il est très différent des autres, ne fait pas exception à la règle. Elle délaisse la campagne anglaise pour nous exiler au bord de la mer, où toute la population d'une petite ville écossaise vit au rythme des marins. Leur départ, leur retour, et parfois aussi leur naufrage. Le fil rouge de cette histoire tout en nuances, c'est l'amitié qui lie et délie Myrtle et Annie, aussi différentes l'une de l'autre que le jour et la nuit. Charme et dépaysement garantis.

On a déjà parlé de son précédent livre ("Les heures lointaines") la semaine dernière, mais c'est une auteure sur laquelle cela vaut la peine de revenir. Gros roman populaire, dans le meilleur sens du terme, "La scène des souvenirs" met en scène une héroïne, Laurel Nicolson, grande comédienne qui, au moment où sa mère est en train de mourir, voit son passé remonter à la surface. Là aussi, une bonne partie de l'histoire se déroule pendant la guerre et c'est tout simplement palpitant.