Au moment où paraît, « Mirage », son dernier-né, la collection Omnibus a l’excellente idée de publier en un seul volume les quatre premiers romans de Douglas Kennedy : « L’homme qui voulait vivre sa vie », « Les Désarrois de Ned Allen », « Rien ne va plus » et « Piège nuptial ». Ces livres appartiennent plutôt à la veine « polars » de l’auteur, un genre qu’il a pratiqué jusqu’à ce qu’il élargisse son champ romanesque avec « La poursuite du bonheur ». On y retrouve cependant les grands thèmes qui le poursuivent. Dans une préface touchante, que l’on vous recommande vivement, il confesse : « tel est le paradoxe d’avoir grandi à l’ombre d’un couple radicalement malheureux et aigri : mon enfance m’a rendu anxieux, sur le qui-vive et encore aujourd’hui quelque peu névrosé, certes, mais elle a aussi été une chance unique. Parce qu’elle m’a fourni du matériau littéraire à foison.