o n  l  a  v u

 Band of Brothers  et   The Pacific 
« Au nom de la mémoire »

A quelques jours des commémorations du débarquement du 6 juin 1944, cette semaine un plateau télé immersion dans la fraternité magnifiée par Steven Spielberg et Tom Hanks. A l’origine d’une double mini-série pour HBO : Band of Brothers et The Pacific. Deux opus miroirs, inspirés des mémoires des survivants, où il n’est question de l’humanité que comme d’un ensemble. Dans le premier, ils racontent ce que les hommes doivent faire à la guerre. Dans le second, ce que la guerre fait aux hommes. Deux productions qui ont bénéficié des moyens du cinéma et dans laquelle ils ont voulu rendre hommage aux vétérans. Ceux qui ont péri. Ceux qui sont revenus. A la fois passionnants et émouvants et qu’ils font témoigner.  

                                                                                                             Bande annonce                        Bande annonce

Dans Band of Brothers, on suit les hommes de la Easy company, 506e régiment d’infanterie aéroporté, parachutés dans le bocage à quelques kilomètres des plages de Normandie après avoir fait leur classe en Angleterre. Devant son écran, on ne peut s’empêcher de penser au film de Spielberg Il faut sauver le soldat Ryan. De la même manière, on est d’emblée à hauteur des hommes et au plus près de leur terreur. Ceux qui parviendront à poser les pieds entiers sur le sol entameront une longue route qui les conduira jusqu’en Allemagne, menés par un homme à la droiture irréprochable, le major Dick Winters (Damian Lewis vu dans Homeland). Bien sûr, on les retrouvera sur le théâtre de tous les événements racontés par le menu dans les livres d’Histoire. Mais, surtout, ils seront confrontés à une question fil rouge. Comment demeurer un homme au milieu de l’horreur ? Les auteurs ne faisant jamais mystère que la réponse est à trouver dans la fraternité…

A des milliers de kilomètres de là, d’autres hommes mènent ce combat intérieur aussi. Mais, du côté du Pacifique, l’ennemi est moins connu et surtout il est sur son terrain. Basée elle aussi sur les mémoires de soldats, la mini-série met en lumière autre chose. Elle se concentre sur les traumas provoqués par cette violence inouïe. Celle subie par ceux qui attendent terrorisés à la maison mais, avant tout, celle qui s’abat sur de tout jeunes hommes qui y vont y laisser une part d’eux-mêmes à jamais.  La guerre fait ça aux hommes. Elle les emprisonne même quand elle accepte de leur rendre leur liberté. Comme l’illustre de manière poignante la trajectoire du première classe Robert Leckie qui frôlera la folie… Plus dure encore à regarder que la première, The Pacific est plus forte aussi en ce qu’elle n’épargne aucun des belligérants. Les renvoyant dos à dos dans leur lâcheté et leur bravoure. Une claque dont on ne se remet jamais. Cela tombe bien, c’est tout le principe d’une commémoration…
Marianne Levy
Band of Brothers. OCS. 10 épisodes.
The Pacific. OCS. 10 épisodes.

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