Toute ressemblance avec...
Une bataille pour l’investiture dans une grosse ville de France, aux élections municipales, sur fond de chantage et de fausses factures, ça vous rappelle quelque chose ? Pascal Fournier, l’auteur de ce polar politique, précise qu’il s’agit bien d’une « œuvre de fiction », même s’il connaît parfaitement la chanson : ancien adjoint au maire de la première ville des Hauts-de-Seine, en charge de la culture de 2008 à 2011, il a démissionné à la suite de la scission de la majorité municipale (ancrée à droite). Trois ans plus tard, il signe un premier roman d’anticipation (tout se passe en 2019) très inspiré du milieu qu’il a côtoyé… Irina Bartholdi, présidente d’une agence de coaching, Gagneur & Cie, et non accessoirement maîtresse du président de la République, décide de s’emparer, avec sa pleine bénédiction, de la mairie de Boulogne-Billancourt. Au grand dam du premier adjoint, qui lui déclare la guerre. L’une est sublime et, du haut de ses Louboutin, fait fantasmer les hommes, l’autre ressemble à Quasimodo, mais tous deux sont passés maîtres dans l’art du machiavélisme.
« La Valse du singe » est une fiction, mais assortie de nombreuses scènes que l’on sent « vécues » ! Est-ce un livre « règlement de compte » ou le début d’une nouvelle carrière littéraire ? Je suis déjà en train d’écrire deux autres livres, et j’ai toujours beaucoup écrit : paroles de chansons, sketches, poésie, bandes dessinées, j’ai aussi été écrivain-fantôme. Avant de créer mon agence de communication, j’ai eu une carrière de journaliste. A 25 ans, j’ai fait partie de l’équipe de Jean-Edern Hallier à « L’Idiot international » (sous le pseudonyme de Rascal Nourfié). Ma culture est éclectique, philosophie, littérature, musique, peinture, théâtre… tout m’intéresse depuis tout jeune. Un de mes ancêtres, Barbey de Jouy, fut conservateur au musée du Louvre, qu’il a fini par diriger. Si message il y a, qu’avez-vous cherché à dire à travers votre livre ? Qu’y a-t-il de vous dans ce roman ? Et vous vous êtes enfermé pour écrire ? Pourquoi situer votre roman aussi explicitement à Boulogne-Billancourt ? Tout de même, cela ressemble bien à un règlement de compte ? Quels sont vos modèles littéraires ? « La Valse du singe » est-elle un miroir de notre société ? Propos recueillis par Kate Van de Maele |
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