l e b l o g i n v i t é Virginie Vertigo du blog « Les lectures du mouton« a aimé
Qui donnerait cher de l’avenir d’une petite fille née dans une ferme pauvre d’Italie en 1909, d’un père absent au départ et d’une mère illettrée ? Et pourtant, pour son premier roman, Alexia Stresi offre aux lecteurs un destin de femme exceptionnelle dans une époque et des contrées plutôt hostiles aux femmes justement. Parce que ses origines lui ont appris le labeur et la débrouillardise et parce qu’elle est aussi une femme très intelligente et intuitive, Noelie se trace une vie hors du commun malgré les handicaps et les embûches. L’histoire de cette vie est racontée par sa petite-fille. Entourée de Camilla sa mère aimante, formée et instruite un temps par son grand-père Malacria à Gênes, sa vie bascule quand Noelie fait la connaissance de son père Nestore. Proche du régime fasciste, il est envoyé comme podestà (gouverneur) à Tripoli. Noelie et Camilla sont ainsi plongées dans l’univers dépaysant et instable de la Libye colonisée par l’Italie. Malgré un père hostile à la liberté, malgré le personnel qui la scrute et la suit au moindre mouvement, Noelie parvient à m’émanciper et à faire connaissance avec les autochtones. La rencontre avec son mari, Bruno Ongaro, va lui donner encore plus d’allant. Elle apprend à piloter en sa compagnie, monte un projet fou de commerce avec les nomades. Bien qu’il ait peur pour elle, Bruno la laisse faire à sa guise, conscient des qualités exceptionnelles de sa femme pour les affaires et la communication. C’est ensemble qu’ils finissent par avoir un autre destin tout aussi inattendu. Alexia Stresi livre un roman fort dépaysant, qui fait du bien au moral. Ce destin hautement romanesque nous embarque véritablement même si je reproche cependant une écriture un peu trop linéaire, accumulative. N’hésitez vraiment pas à le lire : avec les beaux jours qui arrivent, on a envie de lectures évasion. Présentation du blog « Les lectures du mouton » Le blog Les lectures du mouton est né en mars 2009 par la nécessité de pouvoir parler à une communauté de lecteurs. En effet, j’avais très peu de grands lecteurs dans mon entourage familial et amical et je gardais donc toutes les lectures pour moi. Or, si lire peut être un plaisir solitaire, il était important pour moi de les partager avec d’autres personnes. De nature timide (j’ai fait des progrès depuis), l’écran était pour moi une façon d’entrer dans une communauté sans peur. J’ai tout d’abord suivi quelques blogs, pionniers dans le milieu, puis j’ai osé me lancer en pensant que je ne tiendrais pas sur la longueur. Et puis, huit années sont passées et la passion du partage est toujours là. Bien évidemment, il y a eu des hauts et des bas mais à chaque fois, je suis revenue poster des chroniques sur les nouveautés littéraires ou les classiques. J’ai tenté aussi de faire évoluer le blog, d’être plus « pro » dans ma façon de chroniquer – même si je ne suis pas une véritable critique littéraire – toujours dans le souci d’être la plus juste dans mes ressentis tout en étant respectueuse de l’œuvre de l’auteur : critiquer oui, descendre un livre non. Au final, au bout de huit années de blog, j’ai réussi à me forger des amitiés solides avec des lecteurs et j’ai pu affronter ma timidité en allant au contact avec les auteurs. Que du positif ! |
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